Eurofins-Cerep, développement in vitro
Publié le 18/11/2019
Le rapatriement à Celle-L’Evescault d’une plateforme de tests d’activités enzymatiques jusque-là basée en Ecosse a dopé l’activité -et le chiffre d’affaires- du laboratoire industriel Cerep, propriété du groupe Eurofins. Tous les clignotants sont au vert pour que les promesses de croissance… durable soient tenues.
Les économistes ont depuis bien longtemps abandonné l’idée de ne mesurer la santé d’une entreprise qu’à l’aune de ses bilans financiers. Dommage, car ils feraient sans doute du trentenaire Cerep, propriété d’Eurofins depuis 2012, un exemple de vitalité dont bien des grands groupes aimeraient s’inspirer.
Il est vrai qu’avec une progression du chiffre d’affaires de 2M€ en un an (de 23 à 25M€, dont plus de 90% à l’export), le laboratoire de pharmacologie de Celle-L’Evescault a éclairé son horizon de nouvelles perspectives de développement. « Notre plateforme n’étant devenue opérationnelle qu’en mars, on peut s’attendre à une croissance encore plus soutenue en fin d’exercice », se félicite d’ailleurs le directeur général, Antoine DUTHILLEUL.
La plateforme en question, dédiée à la détection d'activités enzymatiques sur des enzymes in vitro, a été rapatriée, en fin d’année dernière, de Dundee, en Ecosse. Un transfert providentiel pour le spécialiste de la recherche exploratoire à visée thérapeutique, qui l’a toutefois contraint à revoir en profondeur son organisation. « D‘un point de vue logistique, nous avons dû agir vite pour réaménager 500 de nos 2000m2 de laboratoire et structurer l’espace de manière optimale, rappelle Antoine DUTHILLEUL. Quand aux moyens humains, ils sont à la hauteur de l’enjeu du projet, le plus important pour l’entreprise depuis mon arrivée, à l’été 2016. En un peu plus d’un an, nous sommes passés de 150 à 188 personnes sur site et le recrutement se poursuit. »
L’accélérateur de mouvement
En posant leurs valises à Celle-L’Evescault, les nouveaux venus, majoritairement des biologistes aux profils Bac +2 à Bac +8, ont eu le double bonheur de s’engager dans une formidable aventure professionnelle et humaine, et d’apprendre que le laboratoire poitevin était résolu à aller encore plus en avant dans le déploiement de ses activités. « Les cinq années qui ont suivi le rachat de Cerep par Eurofins ont été consacrées à l’intégration au groupe et à la consolidation des acquis, éclaire le directeur général. A partir de 2017-2018, nous avons retrouvé de la rentabilité et ouvert de facto la porte à de nouveaux projets. L’arrivée de la plateforme écossaise a eu l’effet d’accélérer le mouvement, mais le chemin était déjà tracé. »
Vers quelles cimes ce chemin le conduira-t-il ? Prudence a beau être mère de sûreté, Cerep, dont les technologies de recherche de médicaments sont à ce jour utilisées par plus de six cents sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques à travers le monde, a tout en mains pour envisager l’avenir avec sérénité.